mercredi 30 septembre 2009

UNE BALADE au MARCHE GOUBERT

En moto avec Vélou


une "sacrée" vache ...

Temple sur un chantier

tissus pour Joh!






Tailleur de manches d'outils







samedi 26 septembre 2009

HAPPY NEW BIKE!


Partie tôt ce matin à pied pour Pondy, j'espérais trouver matière à photos et apprendre un peu de la vie-ville, mais non, rien que de la poussière et de la pollution, et toujours ce capharnaüm de véhicules enchevêtrés et de piétons inconscients protégés par je ne sais quelle divinité bienfaisante...

Il fait très, très chaud, je suis trempée et dégouline de partout. Deux jus de fruits frais pressés me remettent en forme et me sont offerts par « les clowns » !

A l'Alliance Française, l'inscription donne accès au centre multimédia, (le seul avec des claviers "AZERTY"), à la bibliothèque et aux différentes manifestations. Pour 3 mois, 500 rs, env. 45 frs anciens, ou 7 euros, non? J'ai un peu perdu la notion des monnaies, entre les euros, les francs et les francs cfa africains...maintenant les roupies, aïe, aïe, aïe...

Après un kashmiri pulav et un fresh lime juice, au restaurant « Surguru » génial et pas cher, cuisine traditionnelle, avec ou sans sauces fortes et végétarienne si on veut, Vélou m'emmène chez lui à Nonankuppam, ce qui veut dire : nonan : sinueux et kuppam :quartier des pêcheurs. Effectivement, c'est un dédale de rues, un coup à droite, un coup à gauche, etc...

Il m'explique aussi ce que veut dire « Thandirayankuppam », le nom de mon village.

Ecoute bien, Lawrens : donc, kuppam (quartier des pêcheurs) et thandiran ou rayan: c'est le magicien rusé qui obtient ce qu'il veut en faisant des tours ! Elle n'est pas bonne celle-là ?

Au passage, je vous invite à visiter les sites de Lawrens :

Magic and Crystal Ball manipulation :
http://www.youtube.com/lawrensgodon
http://www.youtube.com/agentdo
http://www.youtube.com/results?search_query=lawrens+godon&search_type=&aq=f

Vélou me parle de la tradition du mariage dans l'Inde du Sud, mais j'attends d'être invitée à un mariage « en vrai » pour vous raconter...

Et c'est le retour à Pondy où je décide d'acheter un vélo, celui que Colette me proposait étant HS!Me voilà donc « véhiculée », indépendante et heureuse de cette nouvelle liberté !

"Crazy freedom" comme je l'appelle !!!

Vélou n'est pas trop rassuré de me voir partir seule, la nuit et il me donne plein de recommandations et de conseils...

Mais, avant de partir, il faut aller faire bénir le vélo au temple de Manakula Vinayagar, où la divinité du même nom apporte le succès à toute nouvelle entreprise. C'est aussi là que l'éléphant sacré vous bénit au passage et c'est pour lui que fut ma première visite .

Vélou ayant un RV me laisse avec la soeur de Sarsa, ( Sarsa étant la filleule de mon amie Pascale à qui je dois d'être ici aujourd'hui!).

Petite vendeuse de fleurs devant le temple elle se charge de me guider en me donnant la main .

Nous allons d'abord acheter une petite corbeille d'offrandes, fleurs et noix de coco portant le numéro 96, pour 20 rs, et entrons dans le temple après nous être déchaussées :c'est un gamin qui, pour 2 rs garde vos chaussures dans des casiers et vous donne le numéro correspondant, tiens 96 aussi ...Comme c'est bizarre ...

Deux files devant « l'autel » caché par un rideau rouge : une pour les offrandes, l'autre pour une simple bénédiction.

Une grosse cloche résonne soudain dans le temple, le rideau s'ouvre, tout le monde se penche pour apercevoir tout au fond LA divinité : on joint les mains en récitant des mantras et en baissant la tête, j'imite...et fais ma prière .

Des « prêtres » torses nus et bien en chair, déposent des monceaux de fleurs de toutes sortes, prennent nos panières, et dans l'autre file, chacun passe ses mains au-dessus d'une flamme puis sur le visage, accueille la poudre blanche dans le creux de la paume et se fait un petit trait sur le front. En sortant, on nous a remis la panière vidée de ses fleurs, remplacées par deux petits citrons, deux minuscules bananes, une demie petite noix de coco et un collier de fleurs de jasmin pour le vélo!

Tout cela a bien duré une bonne demie-heure et ce n'est pas fini !

Dehors, un nombre incalculable de motos, quelques voitures et UN vélo attendent, bien rangés parallèlement et tous décorés de guirlandes de fleurs, la bénédiction du prêtre qui arrive enfin, avec, sur un plateau, une flamme, un petit pot de crème (ou chrême?) et un autre de poudre rouge.

Chacun veut « doubler » l'autre évidemment, dépose un billet sur le plateau, entraîne le prêtre ! C'est déjà la cohue !

Arrive enfin mon tour ! Comme aux autres, il dépose une pointe de crème sur le devant du vélo, fait des cercles avec son plateau enflammé, prend un citron entaillé, le trempe dans la poudre rouge, presse le jus devant la roue, on dirait du sang, me met un point rouge entre les deux yeux. Et la petite jeune fille place sous ma roue avant le reste du citron que je suis obligée d'écraser en partant.

Ca y est c'est fini! Je reprends la route que l'on m'indique, c'est nuit, je n'ai qu'un petit catadioptre à l'arrière et il y a toujours autant de monde ! Mais mon vélo est protégé et moi avec maintenant ...

Crazy freedom ...


jeudi 24 septembre 2009

Qulques photos au hasard...




Vélou et sa femme Kamatchi

"TOUC-TOUC"


Le trajet de retour, Pondichéry-Thandirayankuppam s'est fait en « touc-touc », mon premier « touc-touc », nous dirions plutôt « pouët-pouët », ce sont des « auto-rickshaw » motorisées, et il y a aussi les « rickshaw » tout court, tirés par des hommes qui pédalent . On voit ça dans les films, mais là, cette fois je ne regarde pas un documentaire, JE SUIS le documentaire!

Et là, ce sont 6 km dans une cohue indescriptible, il n'y a pas de mots assez forts pour décrire ce « tohu-bohu » infernal : des camions, beaucoup de gros bus, des véhicules en assez bon état, avec peu d'échappements de fumée noire (comparés à l'Afrique ...) des centaines de deux roues , vélos , motos ou tricycles, mais des « sound horn » qui vous transpercent les tympans ! C'est un concert de tout ce qui peut faire du bruit, de la simple sonnette aux énormes klaxons, trompes et pouët-pouët en tous genres.

Le principe de la circulation, (sauf pour les 2 roues) :

vous roulez au milieu de la chaussée qui appartient à tout le monde et lorsque vous vous trouvez nez à nez avec un autre véhicule, chacun fait un écart vers la gauche et reprend aussi sec sa place médiane !!!Impressionnant et cela fonctionne !

Je me demande comment il n'y a pas des milliers voire des millions de blessés ou de morts en Inde, tous les jours ..

Leurs dieux doivent être finalement très efficaces ...

des vaches "pas sacrées" celles-là ...

Alors que j'achetais des pantalons et chemises légères, au marché Goubert, devinez qui se trouvaient là aussi ? Je vous le donne en mille !

Trois artistes de l'association « clowns sans frontière » ! Incroyable mais vrai!

Le cirque me poursuivra toujours ...

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22 septembre 2009


Et alors, là, vous n'allez pas le croire!

J'avais un problème avec mon PC, comme d'hab...un article mis dans la corbeille par erreur et que je n'arrivais ni à retrouver, ni à restaurer!

Me voyant très ennuyée, Vélou appelle un de ses amis informaticien que nous rencontrons à Pondy. Et il me dit: « Ah? Vous avez Ubuntu? Je ne travaille qu'avec ça ! » Voilà, la chance me sourit encore, que du bonheur!

Il m'a même téléchargé la dernière version de Firefox, 3.5.3, je crois , et fait toutes les mises à jour des paquets je ne sais quoi ... comme me le faisait Domi ...Merci Kannan et merci Linux !!!

Les "PADAGU", pirogues indiennes



la déco de ma propriétaire...

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Puis le chauffeur me dépose « chez moi », à Thandirayankuppam, petit village de pêcheurs de 153 habitants, au bord du golfe du Bengale, à 6 km au nord de Pondy. La propriétaire nous attend. C'est Selvi, d'une gentillesse et d'une courtoisie reconnue par tous. J'ai de la chance, paraît-il, d'être tombée dans cette famille où il ne m'arrivera rien. Le mari travaille à Abou Dhabi, donc il y a de l'argent dans cette famille ;

Un jeune voisin, Kumar, 24 ans, est disponible pour me faire visiter dans l'après-midi son village, la plage et ses pirogues qu'on appelle ici des "padagu".

Des « tsunami houses » financées par le gouvernement ont été construites à 200 m du rivage. Cette côte n'a pas été très touchée par le tsunami, seules les maisons de pêcheurs ont été emportées, mais il y a eu peu de disparus.

départ de Roissy


ARRIVEE A PONDICHERY



21 septembre 2009

Qui a parlé de choc culturel, de délires d'occidentaux, « de syndrome indien », d'européens qui deviennent « fous » ?

Rassurez-vous tout de suite, rien, il ne s'est rien passé, je ne suis pas tombée à plat ventre pour embrasser le sol, pas de vertiges ni de vacillements, pas de larmes ni d'extase ...

Les dix années de voyages et séjours en Afrique m'ont sûrement vaccinée contre cette peur de l'inconnu et ces réactions de « bouffées émotionnelles qui, paraît-il, peuvent déclencher angoisse ou panique, et même déprime ou culpabilité. » (cf « Fous de l'Inde » de régis Airault)

Bien sûr je n'ai pas atterri à Bombay ou Calcutta ou même New Dehli !

Et heureusement! Je ne me suis sentie ni agressée par la foule, ni par la moiteur qui colle, ni par les bruits de klaxons ou les odeurs!

En tant que français, on vous fiche la paix, je ne me sens plus « le singe blanc » ...Pas comme en Afrique: « toubab cadeau, toubab cadeau, donne-moi le bic, donne-moi cent francs etc... »

CHENNAI, ex-Madras, n'est pas aussi inquiétante que ces immenses mégalopoles, je n'ai pas eu le temps d'y voir grand chose et circulez, il n'y a rien à voir, paraît-il!

Vélou, un ami de Colette et guide à Mayiletour et le chauffeur sont là, derrière les barrières, tenant un panneau d'une main « Welcome Madame Doris » et de l'autre une photo prise cet été chez Jean, avec Joaquim et Patrick, lors d'une soirée exceptionnelle et mémorable! Vous voyez, mes chers amis, vous m'avez accompagnée et même devancée!

Par contre, l'escale à Kuwait fut extrêmement surprenante : à la descente de l'avion, nous sommes littéralement happés par une tornade de vent brûlant dont je ne connaissais ni la violence et ni la dureté! J'ai cru d'abord qu'il s'agissait d'un courant d'air chaud formé par le réacteur éteint devant lequel était posé l'escalier. Mais non, car à la sortie du bus qui nous a déposés quelques kilomètres plus loin, c'était toujours aussi puissant...

Le contraste avec l'intérieur de l'aéroport complètement climatisé fut saisissant et les quatre heures d'attente se passèrent en éternuements et mouchages divers et variés que j'essayais d'atténuer le plus discrètement possible, H1N1 oblige ...En Asie, on ne rigole pas avec la grippe...

Après deux heures et demi de route, sur la voie de gauche, au milieu des centaines de vélos, motos, camions, bus, « touc-touc » jaune et noir, pousse-pousse poussifs, le tout dans un charivari de klaxons, trompes, ou simples « pouet-pouet », des vieilles poires en caoutchouc ...C'est enfin PONDICHERY, Puducherry, plus exactement et en langue tamoul....

Ce n'est pas tellement la circulation qui m'a surprise, Dakar n'est pas bien différente. C'est plutôt le peu de gens au bord des routes , pas d'étals au sol, pas de gosses traînant leur débrouille dans les poubelles. Rien de tout ça, ici en tous cas ...la misère doit bien être quelque part. je la trouverai sûrement plus tard lorsque j'irai traîner mes pas dans les quartiers pauvres .

Après un petit déjeuner typiquement indien, avec des crêpes très fines de farine de riz et des sauces trop piquantes pour mon estomac, ce sont des « dosai », il me fallait ensuite absolument voir cet éléphant sacré au temple, là où je devais trouver « Sarsa », la filleule de Pascale, qui va me guider dans mes recherches et mon apprentissage de la rue ..






L'éléphant accepte les 50 roupies dans sa trompe et me bénit en la posant sur ma tête...